TRAMETAL N°211

TECHNIQUE DU TRAVAIL DES

TECHNIQUE DU TRAVAIL DES MÉTAUX 18 NOVEMBRE 2020 Associez-vous au nouvel événement 100 % dédié à l’innovation digitale industrielle créé par Un événement unique dédié aux technologies émergentes et incontournables pour les industriels Des décideurs connectés pour décrypter les innovations digitales et accélérer leur prise de décision Valorisez votre expertise lors des tables rondes technologiques : Fabrication additive, Jumeau numérique, Cybersécurité, Agilité 4.0 Votre rendez-vous garanti 100 % digital et interactif via une plateforme adaptée aux échanges : live streaming puis replay sur www.manufacturing.fr LES INTERVENANTS CONFIRMÉS * Emmanuel BRICARD DSI ELM Leblanc (BOSCH group) Thierry DANEAU Expert architecture & technologie Automatisme RENAULT Cyril GALLOU Directeur des opérations JPB système Julien GUILLEN Leader additive manufacturing DECATHLON Youssef LAAROUCHI Chef de projet R&D Cybersécurité Responsable Laboratoire SEIDO EDF R&D Alexandre LACOUR Président SOMEFLU Thomas MINVIELLE Chef du bureau services et industrie ANSSI Ariane PIEL Ingénieur-chercheur, Chef de projet Industrie du Futur CEA List * au 12/10/2020 Alain VERNA Président Directeur Général TOSHIBA TEC Europe Imaging Systems SA Victor ZARIFE R&I Program Manager HUTCHINSON Inscrivez-vous sur : https://www.manufacturingdigitalinnovation.fr/ Jean-Guillaume CANUET Responsable commercial jg.canuet@groupe-cimax.fr - 06 63 01 17 59 Philippe RENAUDINEAU Directeur des publications p.renaudineau@groupe-cimax.fr - 06 67 03 66 76 Un E-venement du groupe en partenariat avec les revues REVUE

par Dominique Dubois Rédacteur en chef UNE PÉRIODE SPÉCIALE ? ÉDITO epuis le début du confinement, le pays, les entreprises et la population semblent comme anesthésiés, désorientés. Une dépression bien réelle touche la plupart des gens et un pessimisme évident pèse sur le moral de tous. Et pourtant, en dépit d’une remontée des cas de Covid, le taux de mortalité est dérisoire comparé à celui des cancers et des accidents cardiaques et vasculaires qui ravagent pourtant bien des vies de nos proches. L’hystérie médiatique mortifère y est pour quelque chose tout comme les déclarations contradictoires de spécialistes médicaux que leur ego pousse à des déclarations souvent prématurées. Les faits sont là : rien n’empêcherait une activité économique quasi normale avec une forte reprise et pourtant les dégâts sont immenses avec des chiffres d’affaires en chute libre. Nous ne parlons même pas ici des secteurs de la restauration, du divertissement ou du tourisme dont la situation catastrophique est explicable mais de ceux de l’activité industrielle qui n’arrive pas à reprendre le dessus. Avant la pandémie, les mutations annoncées dans le secteur automobile, les préoccupations liées au réchauffement climatique qui se précipite et un début de prise de conscience écologique avaient brouillé les perspectives et rendus les investisseurs prudents. Aujourd’hui, nous avons un changement de société évident qui va émerger sans laisser encore voir où il s’arrêtera. Le télétravail avec tout son impact sur l’urbanisme, les logements et les relations professionnelles peut être comparé à l’arrivée des femmes dans le monde du travail après et pendant la première guerre mondiale : les conséquences économiques et politiques se font encore sentir un siècle après. Pour l’heure ce sont les intérimaires, CDD et autres contrats d’apprentissage qui sont laminés sans compter que l’effort de formation à fortement chuté, au contraire de nos voisins européens. Voici quelques extraits d’une étude instructive : L’Observatoire Social de l’Entreprise, réalisé par Ipsos et CESI, réseau de 25 campus d’enseignement supérieur et de formation professionnelle, permet de faire régulièrement le point sur le moral des chefs d’entreprise et celui des salariés du secteur privé. Cette 14e vague, réalisée par téléphone et internet après la levée du confinement (du 19 mai au 10 juin 2020) auprès de 400 chefs d’entreprise et 1 000 salariés du secteur privé), met en évidence toute la brutalité de l’impact de la crise sanitaire sur le tissu économique, bien au-delà des conséquences mesurées après la crise de 2008. Parmi les nombreuses mesures prises dans les entreprises pour faire face à la crise, on note un recours massif et inédit au chômage partiel (65 % des chefs d’entreprise interrogés disent y avoir eu recours ; contre seulement 4 % en 2009), ainsi qu’un gel de tous les recrutements (43 % l’ont déjà fait), mais aussi l’obligation faite aux salariés de prendre rapidement tout ou partie de leurs congés. Enfin, parmi les mesures les plus fréquemment prises : le report ou l’annulation des promotions, primes ou augmentations (30 % l’ont déjà fait ou pensent le faire dans les 6 mois), la réduction du budget formation (25 % ; +7 points par rapport à août 2009, post-crise de 2008), l’embauche de jeunes salariés en apprentissage ou en contrat d’alternance (24 % ; -11 points), le non renouvellement des CDD, contrats d’intérim et périodes d’essai (17 % ; +51 ), les licenciements (14 % ; +2 points malgré le recours massif au chômage partiel), la fermeture ou la vente de certaines de ses activités (11 %) ou encore le transfert des salariés d’un service à un autre (8 %). Plus que des attentes de changements radicaux dans l’organisation du travail et des attentes massives de télétravail, la pandémie de Covid-19 et le confinement ont généré une véritable réflexion de bon nombre de salariés sur le sens de leur travail et leur sentiment d’utilité. Nos gouvernants feraient bien d’y réfléchir. TRAMETAL #211 Septembre 2020 3