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TRAMETAL N°209

GLOBAL INDUSTRIE

SALONS & EVENEMENTS -

SALONS & EVENEMENTS - Réduction des consommations en lubrifiant de 30 % à 50 %. Moins de consommation lors de l'usinage, pertes par transfert réduites, faibles rajouts. Le tout donne une réduction drastique des besoins. - Réduction des coûts d'exploitation de 10 % à 20 % La performance produit confère une plus faible usure des outils, une maintenance réduite. - Meilleure stabilité des bains, pH stable, sans odeur. Pas de développement bactérien. - Pas de contenance de biocides traditionnels et très bonne tolérance cutanée. - Excellente mouillabilité des pièces après usinage. Pièces plus propres. Moins de contamination vers le bain lessiviel. - Absence de brouillard d'huile, environnement propre. Bonne visibilité de l'usinage, confort de travail. - Excellent pouvoir relarguant des huiles étrangères. Permet l'augmentation de la durée de vie du bain de lubrifiant. Réduction des déchets. - Nouvelle technologie sans huile, indépendante des produits pétroliers, sans Bore, sans Formaldéhyde. Produit développé pour sauvegarder nos ressources, réduire notre empreinte sur l'environnement. L’INDUSTRIE AU FÉMININ Trois dossiers exemplaires CÉCILE BERNARDI Cécile Bernardi est responsable de la fabrication additive et soudage par faisceau laser à l’institut de soudure. L’Institut de Soudure a pour objectif de fournir aux industriels, où qu’ils soient dans le monde, des solutions performantes à leurs besoins en phase de conception, de fabrication et de maintenance d’équipements. Il s’intéresse aux nouvelles technologies et notamment à la fabrication additive fil. C’est pourquoi le projet FAMAF (Fabrication Additive Métallique Arc-Fil) a été lancé et piloté par Cécile Bernardi avec une équipe de dix personnes qui allie des expertises complémentaires en robotique, soudage à l’arc, soudage par faisceau laser, métallurgie, ainsi qu’en monitoring de procédés et contrôles non-destructifs. Elle développe une approche globale de la fabrication additive fil, depuis la conception et la réalisation d’une pièce, jusqu’à l’évaluation de sa qualité et de ses propriétés mécaniques et dimensionnelles. Dans ce domaine, l’Institut de Soudure a réalisé des démonstrateurs pour des acteurs majeurs de la défense et de l’aérospatiale. Débuté en novembre 2017 pour deux ans, le projet associatif FAMAF (Fabrication Additive Métallique Arc-Fil) vise à démontrer l’intérêt technico-économique de la fabrication additive pour la réalisation de pièces actuellement obtenues avec des moyens conventionnels de fabrication tels que la mécanosoudure, le forgeage, la fonderie ou encore l’usinage. Les travaux portent notamment sur l’étude des stratégies de fabrication de démonstrateurs industriels à l’échelle 1 par fabrication additive arc-fil et sur une comparaison technico-économique avec des procédés actuels de fabrication. La nature des produits d’apport et les procédés de fabrication mis en œuvre sont sélectionnés en fonction des applications. Les partenaires du projet sont des membres industriels de l’Institut de Soudure, des fabricants de produits d’apport, des gaziers et des utilisateurs de technologies de fabrication additive. L’IS mène plusieurs programmes de recherche dans le domaine des procédés de FA, plus particulièrement ceux utilisant les procédés de soudage (Arc/Fil, Laser/ Fil…), correspondant à ses domaines de compétences historiques : le projet FAMAF, une thèse réalisée en partenariat avec l’Université de Lorraine et l’ENSAM, le projet FAFIL, le projet FA-CANALSAFE et le projet E-Soudage 4.0. FLORENCE ROBIN, Cofondatrice et Présidente chez LIMATECH. Âgée de 30 ans, Florence est à l’origine d’une innovation de rupture dans le monde très masculin de l’industrie aéronautique. La technologie qu’elle a mise au point avec ses deux associés va révolutionner le monde 28 Avril 2020 TRAMETAL #209

des batteries aéronautiques. Elle dirige aujourd’hui Limatech, une entreprise industrielle créée en 2016 à Toulouse. Son innovation rencontre un franc succès au dernier Salon du Bourget. La batterie Limatech est unique au monde : trois fois plus légère avec une durée de vie doublée, elle a déjà engrangé plus de 6 M€ de commandes. Issue du CEA (Commission à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives) et lauréate d’AIRBUS Développement, LIMATECH porte un projet d’ambition mondiale : développer la première batterie lithium européenne répondant aux exigences de l’aérospatial et de la défense (légèreté, sécurité, fiabilité, sûreté de fonctionnement, certification, puissance…). Une technologie stratégique attendue par les grands donneurs d’ordre de l’aéronautique. C’est à Grenoble que tout a commencé quand, à seize ans, elle intègre un lycée technique de « mécanos » puis un BTS de conception de produits industriels en alternance. Un diplôme où elle a fini première de toute la région Rhône- Alpes. À force de travail, elle décrochera par la suite son diplôme d’ingénieur en génie industriel et mécanique au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) d’Avignon. Pour industrialiser sa batterie, la dirigeante est en train avec son associé, Maxime di Meglio, de mettre la dernière main à une ligne de production logée au sein de la pépinière d’entreprises de Montaudran. Elle sera capable de produire 500 batteries par mois. Florence Robin a déjà obtenu plusieurs prix, notamment celui de « la femme chef d’entreprises prometteuse » décerné par « Les Trophées nationaux des femmes de l’économie », cette compétition nationale est suivie par Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes. LIMATECH réalise actuellement une levée de fonds. « Accéder au marché aéronautique requiert l’obtention d’agréments répondant à de normes très strictes (PART21, ETSO...). LIMATECH souhaite lever 2 millions d’euros, dont 800 000 euros sur Finple pour financer l’accélération de ces agréments, ainsi que l’optimisation de la ligne de production. » déclare Florence Robin, la présidente de LIMATECH. « Une opportunité pour les particuliers de financer le « made in France » Enfin, l’idée que le patrimoine de LIMATECH soit aussi détenu par une partie de la société civile mobilisée autour de la transition énergétique et du « Made in France » nous a séduits. Nous avons choisi FINPLE car la plateforme de financement participatif est ancrée dans l’économie réelle et pas seulement dans les logiques financières habituelles. » SARAN DIAKITÉ KABA, Une designer qui conçoit des postes de conduite automobile chez PSA depuis 2011. Depuis mai 2016, elle occupe ce poste (avant innovation). Designer interactions homme-machines chez PSA à 41 ans, elle dirige une équipe internationale de 300 à 350 personnes au sein du deuxième constructeur européen (marques Peugeot, Citroën, Opel...), une situation plutôt rare dans une industrie où moins de 20 % des postes sont occupés par des femmes. Encore moins quand il s'agit de postes à responsabilité. Une équipe très diversifiée qui est répartie entre France, Allemagne et Chine. Cette mère de deux enfants, qui assure ne pas trop aimer parler d'elle, a été élue « femme de l'année » en 2017 par l'association Wave qui promeut la mixité dans la filière automobile. Son père ingénieur est originaire de Guinée, et sa mère, enseignante, originaire de la Guyane française Elle est diplômée de l'Ecole nationale supérieure de création industrielle (ENSCI). Musicienne (piano, chant) elle a aussi créé son entreprise après ses études dans le domaine du design sonore et design d’interaction et compte parmi ses clients des compagnies de danse, de théâtre, des défilés de mode... Après sept années passées dans différentes agences de design, elle rejoint finalement PSA en 2019 pour y mener des projets en continuité. Depuis lors, elle gère le poste des interactions « infotaintment hommemachine » (soit tous les systèmes de dialogue entre le passager et la voiture qui peuvent avoir lieu, y compris via une appli sur un téléphone) pour tout le groupe ainsi celui de l’UX (qualifier pour chaque marque les attributs experientiels et les faire vivre en tant qu’expériences Citroën, Peugeot…). Elle travaille sur tous les modèles, y compris la 208 électrique. Sans être une « femme de l’auto » au départ (motarde d’abord avec des convictions écologistes aussi !). Avec elle, PSA prendra le leadership des solutions aux questions d’empreinte carbone automobile (compliance dès janvier prochain…). Pour l’année 2019 : (HMI school) création d’un programme de formation avec 15 métiers présentés, sur 40 pour former ses équipes à tous les métiers. L’automobile est un secteur très concurrentiel, donc avec beaucoup de sollicitations… il faut donner envie aux gens de rester : les mettre dans une atmosphère de travail exceptionnelle, les former, les maintenir au top, et les garder « bankables ». Il n’y a pas que le salaire qui joue, il faut capitaliser sur l’humain. Le déploiement est en cours en France, en Allemagne puis dans le reste du groupe (sur le site de formation e-learning PSA). Pour finir, tout le monde doit comprendre le métier de l’autre, et pourquoi pas le faire… Devant le succès, on a dû créer une liste d’attente ! « Une femme dans ce milieu n’est pas difficile, mais je suis noire avant ! » on voit quelque chose d’extraterrestre quand on m’aperçoit ». « Je fais aussi de la formation (1/2 journée par semaine), y compris en Afrique de l’ouest (pour pousser les jeunes à se former au design, et je prends 1 semaine de vacances pour faire cela). Par ailleurs, je préside aussi le conseil d’administration de l’ENSCI. J’ai beaucoup travaillé aussi sur l’espace de travail de mes équipes. Pour éviter la guerre froide induite par l’aménagement de bureau ! Faire de l’écologie relationnelle ! » par Dominique Dubois d.dubois.trametal@gmail.com SALONS & EVENEMENTS TRAMETAL #209 Avril 2020 29

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