TRAMETAL N°199

FABRICATION ADDITIVE Une

FABRICATION ADDITIVE Une installation de pointe par Dominique Dubois d.dubois.trametal@gmail.com L'École Normale Supérieure Paris-Saclay, officiellement École Normale Supérieure de Cachan, aussi appelée « ENS Cachan » ou « Normale Sup' Cachan » et, à l'origine, École Normale Supérieure de l'Enseignement Technique (ENSET), est une grande école française faisant partie du réseau des écoles normales supérieures. Ses élèves et anciens élèves sont appelés « normaliens ». L'ENS Paris-Saclay est l'un des acteurs à l'origine du cluster technologique Paris-Saclay, et également l'un des membres fondateurs de l'Université Paris-Saclay. Son déménagement de Cachan au plateau de Saclay, originellement prévu en 2017, est reporté à 2019. Ce petit rappel car dans le monde industriel, cet important établissement est moins connu que d’autres grandes écoles d’ingénieurs. Pourtant L'ENS Paris-Saclay qui forme des élèves se destinant à la recherche scientifique fondamentale ou appliquée, à l'enseignement universitaire et dans les classes préparatoires aux grandes écoles et, plus généralement, au service des administrations de l'État et des collectivités territoriales, de leurs établissements publics ou des entreprises, est aussi un vivier de chercheurs, d’ingénieurs et de doctorants travaillant sur des projets industriels bien concrets. Il suffit de visiter ses installations techniques pour s’en convaincre. Avec une telle recrue, le projet Paris Saclay se renforce considérablement dans les technologies industrielles d’avenir. À la rentrée 2016, l'ENS Cachan, qui est une école normale distincte de celle de la rue d’Ulm, Normale Sup, adopte le nom de marque « d'École Normale Supérieure Paris-Saclay », en attendant le changement de son nom officiel qui devrait intervenir en même temps que son déménagement sur le campus de Gif-sur-Yvette, en 2019. Inscrite dans la tradition d’excellence des écoles normales supérieures, l’ENS Paris-Saclay offre une formation culturelle et scientifique de très haut niveau. Les 3 instituts fédératifs de recherche, chacun dans leurs domaines scientifiques, interagissent avec les 14 laboratoires de recherche et les 12 départements d'enseignement pour offrir à chacun la possibilité de construire son parcours et d'exprimer ses talents. La singularité de l’École Normale supérieure de Paris- Saclay est de rassembler des disciplines qu’aucun autre établissement d’enseignement supérieur ne rassemble de cette manière et à ce niveau : des sciences fondamentales (mathématiques, informatique, physique, chimie, biologie), des sciences humaines et sociales (économie, gestion, sociologie, histoire, langues, didactique), des sciences pour l’ingénieur (génie civil, génie mécanique, productique, électrotechnique et automatisme), le design. Cursus universitaire Le cursus comprend communément la préparation de la licence, puis, en deux ans, du master et/ou une préparation à l'agrégation ou du doctorat pendant les 48 mois rémunérés de scolarité à l'ENS Paris-Saclay. La poursuite des études par un doctorat est fortement encouragée par l'école. Il y a beaucoup de thèses Siffre à l’ENS avec la présence d’industriels. L’ENS est aussi un incubateur de start-up. 8 • Novembre-Décembre 2018 • TRAMETAL

Paris-Saclay Paris-Saclay est un pôle scientifique et technologique (cluster) en cours d'aménagement à vingt kilomètres au sud de Paris, sur une zone couvrant 27 communes des départements de l'Essonne et des Yvelines. Sa construction, lancée en 2006, doit durer quinze à vingt ans pour permettre de regrouper à terme entre 20 et 25 % de la recherche scientifique française. Le projet Paris-Saclay vise à regrouper organismes de recherche, grandes écoles, universités et entreprises privées afin de créer un pôle d'excellence scientifique et technique de dimension internationale, comparable à la Silicon Valley ou à la région de Cambridge. Le projet AddUp Dans le contexte d’un tel établissement, la mise à disposition d’une unité complète de fabrication additive par impression directe laser semble logique et permettra aux étudiants et doctorants de disposer d’un outil quasi unique dans les universités françaises. Pourquoi AddUp? AddUp est quant à elle issue du rapprochement entre les groupes FIVES et MICHELIN qui ont créé en 2016 la joint venture dans le but de développer la fabrication additive métal en France. AddUp utilise la technologie de fusion sur lit de poudre déjà maîtrisée par Michelin depuis plus de 10 ans. FABRICATION ADDITIVE On rencontre ce procédé additif dans la majorité des applications industrielles, car c’est celui qui permet la meilleure précision géométrique à ce jour. La future implantation de l’ENS sur le plateau de Saclay. Le LURPA dispose déjà d’ateliers complets et bien équipés. Les premières implantations d'organismes de recherche datent de l'après-guerre. Plusieurs projets ont été lancés pour poursuivre le développement du site : la construction de trois ZAC, deux sur le territoire de la communauté d'agglomération Paris-Saclay, autour de l’École polytechnique et de CentraleSupélec, et une à Versailles-Satory ; la construction de la ligne 18 du métro de Paris ; et la constitution de l'Université Paris-Saclay. Plusieurs grandes écoles, dont AgroParisTech, l'ENS Paris-Saclay, Télécom ParisTech et l'ESTACA doivent compléter le campus en déménageant sur le plateau de Saclay à l'horizon 2019. Bien entendu, comme souvent en France, les infrastructures de transport promises suivront mais avec 5 à 10 ans de retard ce qui bridera la réussite de ce projet multiforme, certainement un des plus ambitieux depuis des dizaines d’années dans l’Hexagone et remis en cause par aucun gouvernement, bien au contraire. Le projet Paris-Saclay représente plus de 1 300 000 m² de locaux d’enseignement, de bureaux, de logements à construire d’ici 2020 sur un territoire de 7 700 hectares. En rachetant BeAM, AddUp élargit sa gamme de solutions d’impression 3D métalliques complémentaires avec la technologie DED (Directed Energy Deposition) qui permet entre autres, d’accéder au marché spécifique de la réparation de pièces et de produire des pièces beaucoup plus grandes (mais moins précises). Ce qui fait la différence sur un marché où l’on peut rencontrer des imprimantes de bureau, des engins prototypes prometteurs et quelques machines professionnelles, c’est justement que les machines d’AddUp sont depuis l’origine des produits industriels. Les acteurs du marchés comparables sont moins d’une demi-douzaine dans le monde, à ceci près qu’AddUp est bien français. La Form Up 350 dans sa version solo. TRAMETAL • Novembre-Décembre 2018 • 9